Les "fausses" coïncidences.
Certaines
valeurs sont des fausses coïncidences sans liens logiques. D'autres, sont bien
évidemment liées, pour des raisons d'influences entre nations ou pour des
raisons historiques qui dénotent une stabilité de longue durée de leurs
grandeurs.
L'obole
d'Egine et du Péloponnèse
En
800 AC., elle vaut 1,04 gramme, fausse
coïncidence avec le gramme.
La
mine de Babylone
En
2100 AC., elle est de 502 grammes,
d'après le poids de 30 mines n°91443 du British Museum
et de 502,5 grammes d'après le poids de 120 mines du musée du Louvre.
505
grammes est la valeur retenue par les archéologues.
Fausse
coïncidence avec la livre de 500 g.
Les 30 litres
Le
pi de Babylone
En
2100 AC., cette unité de mesure des liquides de 30,312 litres vaut 36 sila de 0,842
litre.
Mais
il faut surtout remarquer que 30,312 litres d'eau font le poids du Talent de 60
mines de 505 grammes.
Les
valeurs des 8 mesures suivantes sont
probablement plus que de simples coïncidences. Le pi de Babylone
serait-il à l'origine de ces valeurs ? Si oui, ce serait une confirmation de
plus de la grande stabilité des grandeurs physiques des unités de mesure et de
la réalité des communications internationales.
L'émine d'Albi
En
1250, elle vaut ½ setier
de vin soit 30,24 litres
Le
bichet de St Jean Bournay
En
1749, il est de 30 litres pour les
liquides
Le
"bat" ou mesure des Hébreux
Il
est de 30 litres pour les liquides
et les grains. Ici le lien avec le pi de Babylone est certain.
Le
"cculu" ou "phoqca"
des Incas
Utilisé
pour la mesure des grains, il est d'environ 30 litres
Le
baril de Malaga
Il
est de 30 litres
Le
bichet de Lorraine
En
1660, il est de 29,22 litres pour les liquides, comme à Nancy et
Tournus.
Le
minot de Chartres
Il
est de 31,7 litres pour les liquides.
Le
minot de blé de Senlis
Il
est de 28,9 litres soit 3 boisseaux
de Senlis de 9,63 litres.
Un héritage de la guerre de cent
ans
La
péga comte Ramond
En 1574 et 1754, il est constaté qu'elle vaut 3,78 litres à Toulouse soit la même
valeur que le gallon ancien du vin de l'Angleterre, utilisé de 1215 à 1826.
Aujourd'hui, cette capacité de 3,78 litres est celle du
"gallon US" de 231 pouces cubes, qui est un volume de 6 pouces de hauteur sur 7 pouces de
diamètre.
Les précurseurs du litre
Le
chénix grec
Cette
mesure de capacité des grains de la Grèce antique vaut 1,08 litre.
Fausse
coïncidence avec le litre ? Certainement. Mais vraie coïncidence avec le poids
de 2 mines babyloniennes.
Pour
les grandeurs suivantes, qu'en est-il ? Sont -elles
aussi sous influence de la mine babylonienne et du chenix
grec ?
Ou s'agit-il de
fausses coïncidences ?
Le
demi lot de Lille
En
1715 et 1772, il est constaté que sa valeur est de 1,05 litre pour les liquides, soit 2 pintes de Lille.
Le
dry quart
En
Angleterre, pour la mesure des grains, avant 1215 et jusqu'en 1826, il est de 1,1012 litre.
Le
quartayron d'Aix en Provence
En
1366, il est de 1,11 litre pour les
liquides.
La
pinte d'Orléans
Elle
est de 1,12 litre comme celle de
Lorris.
La
pinte de Paris
Avant
1330 et jusqu'en 1590, elle vaut 1,013
litre.
Le
bocalo de Venise
Il
est de 1,0125 litre jusqu'en 1858.
Cotyle et hémine
Le
cotyle de la Grèce antique
Il
est de ½ xestès soit 0,27 litre.
C'est la ration de blé de survie en période de famine (environ 710 calories)
L'hémine
des romains
Elle
vaut ½ setier soit 0,266 litre.
Copie du cotyle grec.
La
pinte anglaise de la bière
Jusqu'en
1826 elle est de 0,275 litre.
La
pinte de Dijon
En
1692, elle est de 1,63 litre soit 6
cotyles de la Grèce antique ou "demy-tier"
de Dijon.
Une pure coïncidence ?
L'héquat ou boisseau de l'Egypte antique
Pour
les solides il vaut 4,54 litres soit
un gallon Impérial anglais de 1826.